le plan stratégique pour le secteur des taxis

Brigitte Grouwels (CD&V), la ministre Bruxelloise des Transports, compétente pour la politique des taxis et son administration Bruxelles Mobilité, ont présenté aujourd’hui le plan stratégique pour le secteur des taxis 2011-2014, intitulé « Un taxi pour l’avenir ». La priorité absolue pour la ministre consiste évidemment à améliorer la qualité de la prestation du service pour les usagers de taxi. D’autres objectifs importants sont : l’amélioration des conditions de travail pour les chauffeurs de taxi, l’utilisation de véhicules respectueux de l’environnement, le développement du service de taxis collectifs Collecto, la lutte contre les pratique illégales et les abus dans le secteur et la promotion de l’utilisation des taxis. « Le potentiel de croissance des taxis bruxellois est encore énorme », observe la ministre. « En offrant à l’usager un meilleur service, je souhaite aider à réaliser cette croissance. Lors des prochaines années, les taxis bruxellois doivent devenir une alternative fiable et performante à la voiture privée. Ainsi, le taxi joue un rôle important dans la réduction de la charge de trafic en région de Bruxelles-Capitale de 20% pour 2018. »

Le taxi apporte sa pierre à l’édifice en tant que service automobile flexible afin d’améliorer la mobilité dans la Région bruxelloise. La ministre Brigitte Grouwels : « Les services automobiles flexibles sont un complément à la marche, au vélo et aux transports publics. Les taxis, les taxis collectifs et les voitures partagées se situent entre les transports publics et la voiture privée. Ils constituent un maillon crucial dans l’offre de mobilité. En effet, celui qui peut compter sur une voiture quand il en a réellement besoin, peut tout à fait fonctionner sans voiture personnelle. »

Une étude a démontré que le potentiel de croissance des taxis est encore énorme. « Actuellement, 1% des déplacements dans la famille se fait maximum en taxi », déclare la ministre Grouwels. « Les gens ne pensent pas souvent à appeler un taxi pour leurs déplacements. En outre, les non usagers du taxi surestiment le prix d’une course: parfois le double du prix. Or, un taxi peut représenter une grosse économie sur le budget familial. Les services automobiles flexibles, comme le taxi, constituent l’alternative idéale à la voiture personnelle qui n’est utilisée qu’à titre occasionnel. Beaucoup plus de déplacements peuvent donc se faire en taxi. Je souhaite aider à réaliser cette croissance en menant une politique active dans ce domaine en collaboration avec le secteur des taxis. »

Il s’agit ici de la qualité du service au sens large : une bonne prestation de services par les chauffeurs, un accueil aimable, une détermination correcte des prix, des véhicules propres, etc.

- La nouvelle identité visuelle des véhicules. La ministre Brigitte Grouwels : « Grâce à leur look uniforme, les taxis seront mieux reconnaissables et différentiables des taxis sans licence. Il a fallu de nombreuses négociations pour convaincre le secteur de l’importance de cette identité visuelle. Nous avons également tenu compte des demandes du secteur et adapté le projet de base. Je suis cependant convaincue que cette nouvelle identité n’aura que des effets positifs sur le long terme. Jusqu’il y a peu, une phase test était organisée avec les taxis relookés et les résultats ont été encourageants. La nouvelle identité visuelle sera bientôt obligatoire, moyennant une période de transition de six mois. »

- Etablir un code de déontologie pour les chauffeurs. Ce code de déontologie portera sur la propreté des véhicules, l’interdiction de fumer durant les courses, la présentation des chauffeurs, le comportement au volant, etc.

- Introduire des taximètres digitaux. A partir de 2012, tous les véhicules de taxi devront être équipés de taximètres numériques. Il s’agit de réels ordinateurs de bord qui enregistrent tous les mouvements du taxi. Grâce à ces taximètres, les chauffeurs devront accomplir moins de travail administratif et les clients disposeront d’informations détaillées concernant leur course.

- Des bandes bus augmentant la vitesse commerciale des taxis : « Durant cette législature, je souhaite, à la demande du secteur, également travailler à une ouverture maximale des bandes bus sur les voiries communales », dixit la ministre Grouwels. « Je ne détermine pas cet aspect seule : je mettrai sur pied un groupe de travail qui sera composé des représentants du secteur des taxis, des services concernés de l’administration régionale, de la STIB, de l’Association de la Ville et des Communes, du manager vélo de notre région et de la police. Ils travailleront ensemble sur la base d’un inventaire des bandes bus existantes. »

- Projet pilote concernant des services de taxis motos. En 2011, un projet pilote sera lancé afin de tester des services de taxis motos et afin de les rendre réalisables sur le long terme. La ministre : « De tels services de taxi existent déjà actuellement à Amsterdam et Paris, mais à Bruxelles, un public plus aventureux est certainement favorable à ce service. Cette phase de test impliquera une quinzaine de taxis motos. »

- Elargir l’offre des taxis mixtes pour toutes les catégories de personnes à mobilité réduite (catégorie englobant tant les personnes handicapées que les parents avec bébé). Les taxis mixtes sont des véhicules répondant aux exigences des usagers d’un fauteuil roulant. La ministre Grouwels : « Nous augmenterons le nombre de taxis adaptés, avec une garantie d’aide standard à la montée et la descente du véhicule. Mais ce type de service de taxis, sera également plus encouragé. Enfin, nous examinerons comment nous pourrons intégrer davantage les véhicules accessibles aux fauteuils roulants dans d’autres formes de transport social, par exemple par des centres de services des commissions communautaires. »

Les taxis restent cependant des véhicules motorisés. Nous devons donc tenter de réduire au maximum leur impact sur l’environnement. Les taxis ont en réalité une fonction d’exemple à jouer du point de vue de l’environnement, puisqu’ils sont utilisés de manière intensive en tant que services d’utilité publique.

- La formation à la conduite écologique deviendra obligatoire pour l’obtention du certificat de capacité de chauffeur de taxi ;

- La Région se concentrera davantage sur l’écoscore des véhicules et y associera même un écolabel. Les véhicules satisfaisant à l’écoscore minimal seront ainsi récompensés d’un label de qualité. A l’avenir, ces critères influenceront l’octroi des licences de taxi.

- Introduire progressivement plus de taxis hybrides et électriques dans le parc automobile, en réservant un certain nombre de licences spécifiquement pour ce type de véhicules.

- Refuser des petites courses : « Le refus des petites courses est un phénomène récurrent dans le monde des taxis : il ressort d’une analyse des plaintes que 14% des plaintes proviennent d’un refus de petites courses. Nous souhaitons vraiment enrayer ce problème. Dans l’accord sectoriel, le secteur des taxis s’est déclaré prêt à accepter désormais toutes les courses, et donc aussi les petits trajets. Cet engagement sera suivi de très près par l’administration ».

La ministre Brigitte Grouwels souhaite véritablement prendre des mesures afin de revaloriser le métier de chauffeur de taxi. « Plus les conditions de travail seront bonnes pour le chauffeur, plus la qualité de la prestation de services sera élevée pour le client ». Telle est la devise de la ministre.

- Lutter contre le « forfait location ». « Les exploitants de taxis louent un véhicule à des chauffeurs pour un montant forfaitaire, allant jusqu’à 150 euros par jour, et le rendement marginal revient au chauffeur. Non seulement ces pratiques sont complètement illégales, mais ce système comprend beaucoup d’inconvénients pour les chauffeurs de taxi : pensons par exemple à la sécurité de revenu limitée et les conséquences en matière des pensions et des indemnités de maladie. Ce système est également désavantageux pour le client étant donné que les chauffeurs refusent pour cette raison souvent les petites courses. En procurant des informations et en organisant des contrôles stricts, nous souhaitons mettre un terme à cette pratique ».

- Afin d’avoir une vue globale sur les conditions dans lesquelles travaillent les chauffeurs, une analyse des risques de la profession sera organisée l’an prochain. Tous les aspects doivent être abordés : les risques pour la santé et la sécurité, les pratiques illégales et les facteurs de stress. Sur la base des résultats de cette analyse, nous pourrons entreprendre des actions concrètes.

- La ministre Grouwels souhaite écouter davantage les souhaits, les suggestions et les plaintes des usagers de taxi. C’est déjà le cas actuellement dans le cadre du comité d’utilisateurs qui se réunira à partir du mois de mars. Mais, à partir de cette année, les efforts en la matière seront encore intensifiés, notamment par le biais d’enquêtes internet et d’autres questionnaires.

Le service de taxis collectifs s’avère une réelle histoire à succès. Depuis la diminution des tarifs Collecto, plus de 5.000 voyageurs par mois se déplacent déjà avec ces services flexibles de taxi Collecto dispose d’une concession de 5 ans, jusqu’en 2013, et exécute le service tel que stipulé par la Région. Actuellement, 400 taxis disposent déjà d’une licence pour les courses Collecto et ce nombre ne cessera d’augmenter à l’avenir. La ministre Grouwels souhaite promouvoir ce service automobile flexible auprès des voyageurs. Et le tarif préférentiel pour les abonnés de la STIB sera maintenu. Mais il est également important qu’une évaluation approfondie de Collecto soit réalisée, principalement à la lumière de la nouvelle concession qui devra être attribuée en 2013.

Il s’agira d’une analyse approfondie concernant notamment les données d’exploitations, la satisfaction de la clientèle, le potentiel du marché, le rapport avec le réseau nocturne de la STIB Noctis, etc. Sur la base des résultats, nous pourrons corriger le système Collection lorsque cela s’avère nécessaire.

La ministre Grouwels voit d’ores et déjà d’un œil positif l’avenir du secteur des taxis. La ministre : « Je souhaite que le secteur des taxis devienne un secteur solide, rentable, écologique, fiable et sain, porté par le succès de Collecto, et toujours en collaboration avec les personnes du secteur et la direction Taxis de Bruxelles Mobilité. Je suis véritablement convaincue que les taxis bruxellois constituent un maillon essentiel de la mobilité urbaine durable que nous ambitionnons au sein de la Région de Bruxelles-Capitale. De sorte que nous puissions, avec nos enfants, vivre et travailler dans une région qui soit agréable et accueillante, et dont tous les Bruxellois puissent être fiers. »