8 ème salon des taxis EN FRANCE

Et si la proportion de Parisiens reste toujours majoritaire, de plus en plus de professionnels n'hésitent pas à venir de loin. "De nombreux visiteurs ont profité des réductions proposées sur les billets de train ou d'avion" souligne Marc Szperling, commissaire général du salon, qui a également apprécié "l'ambiance décontractée" qui régnait sur le salon : "beaucoup de chauffeurs de taxi sont venus en famille et la garderie a bien fonctionné".

Il est vrai que cette cuvée 2007 avait de quoi inciter les professionnels à se déplacer. Pour la première fois, les trois fédérations nationales (FFTP, FNAT, FNTI) étaient réunies sur le salon. Si c'est le signe indéniable de la reconnaissance de ce grand rassemblement au sein de la profession, c'était également l'occasion pour les visiteurs de se tenir au courant des évolutions de la profession. En effet, les syndicats ont pris une part active dans les conférences, durant lesquelles les grands dossiers ont été abordés.
Très en demande d'informations, les chauffeurs ont pris d'assaut le stand du Régime social des indépendants (RSI) qui dispensait des conseils en matière de retraite et celui du centre de gestion agréé, le CEGAT. Ils ont également posé beaucoup de questions aux trois assureurs spécialisés (la MAT, la MFA et la MTA), à la Compagnie du Taxi, présente pour la seconde fois au salon et qui étend ses services d'aide à l'accès à l'artisanat des chauffeurs de taxi aux professionnels de banlieue en tenant compte de leurs spécificités. Le Stand taxirama, qui regroupait divers véhicules équipés taxi parmi les 16 marques proposées par la société et propose l'aide au transfert de licence, le financement de véhicules ou de licences, la vente, location et installation de taximètres et lumineux, a aussi connu une forte affluence.

Le Salon est aussi un excellent baromètre des technologies utilisées dans la profession. Si certains chauffeurs sont encore réfractaires à l'informatique, force est de constater que les éditeurs de logiciels de gestion présents sur le salon (Axygest, Etib, MK2i et Taxilog) rivalisent d'idées pour leur simplifier la vie. Ainsi, presque tous les éditeurs proposent désormais le pocket PC, qui permet au conducteur de taxi de saisir ses factures dans le véhicule et, une fois arrivé chez lui, de transférer directement les données sur son ordinateur. On notera également que si la radio ne fait pas encore partie du passé, la distribution des courses via le GPRS semble être l'avenir des groupements. Taxi G7 présentait officiellement un nouveau terminal, qui utilise en fonction des disponibilités le réseau radio classique ou le réseau GPRS. Avec à la clé une couverture nationale et un temps de réponse plus réduit. Digital Dispatch, Saphelec et Taxitronic proposaient aussi leur technologie. En marge, des systèmes plus légers utilisant le réseau téléphonique étaient également présentés par Preceptel et GDA Bentaziri. En matière d'accessoires spécifiques taxi, l'évolution est moins évidente. Certes, le dernier taximètre ATA avec coque amovible et le taximètre Kienzle et son imprimante étaient exposés, mais il semble qu'il soit difficile de faire de véritables innovations.

Sur le stand Gescop, TMS présentait pour la première fois un taximètre Semel intégrant l'horodateur et capable de délivrer un ticket donnant plusieurs informations (tarifs A, B, C, ..., kilométrage, durée du trajet, coordonnées du chauffeur, total en euros, TVA, suppléments, etc ...). L'objectif à long terme, qui s'inscrit dans une réforme du taxi parisien, est de remplacer le bulletin de voiture et d'accroître la transparence vis-à-vis du client. Mais pour le moment, ce modèle n'est pas encore homologué et doit recevoir l'approbation des différents syndicats de taxi parisiens ...
Enfin, Taxi G7 dévoilait un terminal de lecture des cartes à puce au standard international EMV (American Express, cartes étrangères, etc...). Quant aux aides à la navigation GPS du stand VSE, ils ont suscité un vif intérêt, même si le taux d'équipement chez les taxis est largement inférieur à 50%.

Avec 9 constructeurs automobiles présents au salon -dont 3 qui n'y étaient jamais venus-, un nombre jamais atteint lors des récentes éditions du salon, on peut légitimement affirmer que le marché des taxis suit la segmentation de plus en plus poussées du marché des véhicules particuliers. De plus en plus de constructeurs s'intéressent au marché du taxi, vecteur d'image, et souhaitent accroître leur part de marché en proposant à la profession un choix toujours plus riche de berlines, breks, monospaces et SUV.
Si aucune grande nouveauté inédite n'a été dévoilée, un grand nombre de modèles très récents (Citroën C4 Picasso, Skoda Roomster, Hyundaï, Azera, Seat Altea XL ...) ont pu être examinés sous toutes les coutures par les chauffeurs. On remarquera aussi la taille impressionnante du stand Renault, la volonté de Fiat de promouvoir les modèles à boîte automatique (Croma ...) ou encore, selon General Motors France, "l'intérêt croissant des chauffeurs pour Saab, une marque que certains connaissaient peu". Toyota exposait également l'une des cinq Prius qui ont récemment rejoint la flotte du CNFT (Centre National de formation des taxis, lié à la FNAT). Force est de constater que l'on rencontre de plus en plus souvent ce modèle hybride coiffé d'un lumineux.

Présent pour la première fois au Salon des Taxis, Seat, qui fait partie du groupe Volkswage, présentait principalement l'Altea XL, son nouveau cheval de bataille sur le marché taxi. Le constructeur coréen Hyundaï effectuait lui aussi son baptême du Salon des Taxis, avec notamment l'Azera, une grande berline d'un peu moins de 5 mètres. Autre constructeur coréen, Ssang Yong inaugurait sa première venue au salon en exposant un modèle qui n'a pas dû passer inaperçu, le Rodius. Ce monospace "XXL" de 5,12 m de long se caractérise par son habitabilité et son coffre gigantesque et ses nombreux éléments d'origine Mercedes. Enfin, nombreux sont ceux qui ont regretté l'absence de deux grands constructeurs "incontournables" : Peugeot et Mercedes, déjà absents de l'édition 2005. Toutefois des véhicules Mercedes étaient présents sur le stand du Garage des Taxis G7 : un taxi traditionnel, ainsi que la Classe E qui a participé au raid Paris-Pékin organisé par la firme à l'Etoile fin 2006. D'autre part, Mercedes-Benz VI (véhicules industriels) présentait une offre spéciale salon sur le Viano 2.2 CDI 150 ch long équipé d'une 2ème porte latérale. On notera également l'absence cette année de Volkswagen, même si le groupe était tout de même représenté par ses marques Seat et Skoda. Mais compte tenu du succès de cette 8ème édition, gageons que les exposants et notamment les constructeurs, seront encore plus nombreux lors du Salon des Taxis 2009.


Absent du Salon, Mercedes était
tout de même présent sur le stand
G7 Taxi Service via sa Classe E qui
a participé au rallye Paris-Pekin

S.A et C.S

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Qui vient au Salon des Taxis ? *
Sur les 5326 visiteurs,
- 84 % d'entre eux sont chauffeurs de taxi (soit 4474)
- 9 % sont en école de formation taxi
- 7 % sont des conjoints collaborateurs, des journalistes, des exposants potentiels de la prochaine édition, des accompagnateurs ou des curieux

Sur les 4474 chauffeurs de taxi,
- 68 % sont des artisants, (+ 4% / 2005)
- 32 % d'entre eux sont des coopérateurs, locataires ou salariés
- 59 % des visiteurs proviennent d'Ile-de-France
- 39 % viennent des différentes provinces françaises (+ 6% / 2005)
- 2 % ont fait le voyage depuis l'étranger ou les DOM-TOM
* source : Delling Expo

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Le TPMR présent au salon
Le transport de personnes à mobilité réduite était représenté au salon. Une conférence lui était dédiée. Et sur le stand Renault, Somac, filiale à 100 % du contructeur au Losange spécialisée dans l'aménagement de véhicules pour cet usage, exposait un Renault Trafic spécialement aménagé pour pouvoir recevoir trois fauteuils roulants, intégrant un abaissement pneumatique de la plate-forme et une rampe d'accès.
Pour sa part, Taxis G7 présentait, dans le cadre de sa flotte G7 Horizon, dédiée au TPMR, le Volkswagen Caravelle, pouvant transporter jusqu'à 7 personnes (par exemple 2 fauteuils électriques et 5 passagers) et équipé d'une rampe élévatrice facilitant l'accès des fauteuils.